La dyspraxie : qu’est-ce que c’est ?

La dyspraxie, encore appelée trouble développemental de la coordination, est une affection neurologique qui touche les enfants. Elle les rend incapables de prévoir et d’exécuter les mouvements de façon coordonnée. Ce dysfonctionnement est provoqué par un défaut de communication entre le cerveau et le corps. La maladie se manifeste de plusieurs façons dans la vie de l’enfant. Tour d’horizon sur cette maladie chronique qu’est la dyspraxie.

La dyspraxie : qu’est-ce que c’est ?

À ce jour, les scientifiques n’ont pas su trouver une définition conventionnelle de la dyspraxie. La maladie n’est surtout pas à confondre avec la dyslexie. Alors, pour comprendre la dyspraxie, il faut revenir sur le sens des deux syllabes qui composent son nom, à savoir le préfixe « dys » et le suffixe « praxie ». Les troubles dys désignent l’ensemble des troubles de l’apprentissage. Le suffixe praxie, en revanche, concerne les activités de coordination des mouvements délibérés afin d’accomplir une action définie.

Ainsi la dyspraxie est donc définie comme un trouble développemental chronique qui atteint l’établissement, l’organisation, la réalisation et la normalisation des gestes et des actions. Elle touche 7% des enfants et doit être diagnostiquée avant l’âge de 4 ans. La maladie touche plus les garçons que les filles. Au quotidien, l’enfant dyspraxique doit fournir plus d’efforts de concentration pour effectuer un mouvement simple. Il est engourdi et malhabile. Il peut présenter des troubles de la concentration qui impactent son apprentissage. Les manifestations de la maladie diffèrent selon le type de dyspraxie dont souffre l’enfant.

Les types de dyspraxie

Il existe plusieurs types de dyspraxie, parmi lesquels trois sont plus fréquentes. Il s’agit notamment de :

• la dyspraxie visuo spatiale
• la dyspraxie idéatoire et
• la dyspraxie verbale.

La dyspraxie visuo spatiale est une incapacité pour l’enfant de s’orienter dans l’espace, comme observer un objet, repérer un objet en mouvement ou consulter un plan. La dyspraxie idéatoire est l’incapacité d’effectuer un mouvement avec un objet. Elle se manifeste dans l’exécution des activités basiques du quotidien telle que se brosser les dents, se peigner les cheveux ou utiliser des couverts. Quant à la dyspraxie verbale, elle se manifeste par des troubles du langage. L’enfant a du mal à coordonner le mouvement de ses lèvres ou de sa langue.

Les autres formes de dyspraxie sont, entre autres, la dyspraxie constructive, la dyspraxie non-constructive et la dyspraxie idéomotrice. On trouve aussi, la dyspraxie de l’habillage, la dyspraxie oro-faciale et la dysgraphie dyspraxique. Ces formes se distinguent par la difficulté que rencontre l’enfant dans la réalisation de certains gestes et des mouvements simples.

Causes de la maladie

Les causes de la dyspraxie sont nombreuses mais demeurent peu connues. Bien souvent, la maladie est due à la consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse. Des études ont prouvé que plus d’une grossesse alcoolisée sur 3 pouvait conduire à la naissance d’un enfant dyspraxique. La maladie peut également être provoquée par une naissance prématurée ou à des accidents survenant pendant l’accouchement. Dans certains cas, la maladie est liée à une malformation du cerveau.

Symptômes de la maladie

La dyspraxie se manifeste par plusieurs symptômes qui sont visibles dès les premières années de la vie de l’enfant. Ces symptômes varient particulièrement d’un enfant à un autre. Concernant la dyspraxie symptomes, les principaux sont :

• le dysfonctionnement du développement moteur
• la difficulté pour le nourrisson de saisir un objet
• l’incapacité de s’habiller
• l’incapacité à écrire normalement
• les difficultés logico-mathématiques
• la lassitude.

Parmi ces symptômes, on observe aussi la difficulté à se concentrer, le désordre du langage ou encore la maladresse.

Diagnostic et traitement de la dyspraxie

Dès l’apparition des premiers symptômes, il est recommandé de consulter un neuropsychologue. Celui-ci va effectuer divers tests pour diagnostiquer la maladie. Le diagnostic consiste en un examen neurologique et une vérification des fonctions motrices de l’enfant. Le médecin va alors évaluer sa réponse aux différents stimuli. Une fois le constat fait, le médecin pourra appliquer le traitement adapté.

Néanmoins, la maladie ne peut être traitée définitivement. Traiter la dyspraxie revient à prendre en charge tous les troubles que présente l’enfant, ce qui peut être long et pénible. Pour aider l’enfant, les spécialistes doivent l’aider à vaincre ses appréhensions et à résoudre les difficultés d’apprentissage. Il est recommandé de consulter au besoin un ergothérapeute, un psychomotricien, un orthophoniste. De plus, il est préconisé de fournir une aide à l’enfant dyspraxique pour qu’il soit scolarisé dans les meilleures conditions. Des solutions adaptées peuvent être mises en place en classe pour faciliter son apprentissage.

Somme toute, la dyspraxie est une maladie chronique qui attaque le système neurologique de l’enfant. Elle le prive de l’aptitude à accomplir aisément les mouvements basiques. Même si aucun traitement n’existe à ce jour, plusieurs solutions sont proposées pour soulager les patients.