La coulrophobie est un trouble anxieux qui se manifeste en présence d’un clown. Ces personnages censés faire rire peuvent terroriser aussi bien les adultes que les enfants.
Qu’est-ce que la coulrophobie ?
Le clown est le personnage cocasse qui travaille habituellement dans un cirque. Son aspect physique et ses drôleries sont destinés à amuser le public. La coulrophobie est une pathologie qui se manifeste par la crainte des clowns. On parle parfois de « la peur de l’homme qui va sur des échasses ». Cette peur est un peu paradoxale puisque le clown, avec son nez rouge et son maquillage blanc, est destiné à nous dérider et à incarner la bouffonnerie et les pitreries. Il s’agit d’une maladie assez rare et d’une angoisse qui peut être individuelle ou collective.
Comment se manifeste la peur des clowns ?
À la vue d’un clown, une personne atteinte de coulrophobie peut présenter des réactions diverses :
- un sentiment de malaise ;
- des crises de larmes ;
- des tremblements ;
- un stress et des spasmes ;
- des difficultés respiratoires.
Quelles sont les causes de la coulrophobie ?
Chez l’enfant, des antécédents de traumatisme en rapport avec un clown peuvent favoriser l’apparition de cette phobie. L’enfant n’est pas rassuré par l’apparence physique du clown. Toute sa physionomie l’effraie, il peut être tenté de l’assimiler à un vampire. La coulrophobie est surtout alimentée par la conviction que derrière leur façade badine, les clowns sont de véritables aliénés.
La panique peut aussi être générée par le masque qui met mal à l’aise en cachant le vrai visage. L’imagination débordante du coulrophobe favorise la création d’une image derrière cet anonymat. Sa peur peut également être alimentée par l’histoire malheureuse et les tragédies vécues par certains clowns qui sont parfois représentés comme des détraqués. Cette situation provoque des traumatismes qui laissent des empreintes dans les esprits. Différencier le mythe de la réalité n’est alors plus chose aisée.
Parmi ces images pas toujours réjouissantes, l’on peut citer ces quelques exemples :
Stephen King a écrit un roman intitulé « ça ». Son personnage principal est un clown monstrueux et maléfique.
Au 18ème siècle, en Angleterre, Joseph Grimaldi est un clown qui a connu la gloire. Le décès de sa femme et de son fils le plonge dans un état dépressif et il sombre dans l’alcoolisme.
Au 19ème siècle, Jean-Gaspard Debureau, alias Pierrot, est un clown qui a connu la célébrité. Un jeune garçon l’insulte un jour. Sa riposte fut véhémente, car l’enfant mourut sous ses coups de canne.
En 1978, un autre clown appelé John Wayne Gacy dit Pogo agresse sexuellement et tue une trentaine de garçons.
Comment soigner la coulrophobie ?
Le traitement de la coulrophobie se base sur l’identification de la genèse et du fonctionnement de cette peur. Ainsi, il est possible de s’en débarrasser. Pour les enfants, les rassurer et les rééduquer progressivement sur la réalité des clowns est souvent efficace. Une thérapie comportementale cognitive est aussi possible en cas de nécessité. Celle-ci consiste à changer la pensée et les comportements pour qu’ils soient plus en rapport avec la réalité. L’objectif étant de démythifier le clown et de chasser toutes les pensées négatives qui y sont associées.
